Blaye et ses personnalités
Blaye est une cité d'Histoire et de légendes, marquée à travers toutes les époques par des personnalités originaires ou non de la cité. De Roland de Roncevaux à l'art militaire de Vauban, de la vieille Ville à la Citadelle : les façades urbaines et le patrimoine fortifié content l'histoire de la cité, clé de l'aquitaine, sentinelle de Bordeaux, et de ceux qui y ont contribué ou y contribuent encore.
Messala :
Général Romain, MESSALA, fait bâtir à Blaye un « castrum » (camp militaire). Pour assurer le contrôle de la région, il complète son dispositif par deux camps similaires à Castres et dans le Libournais.
Saint Romain :
Ordonné prêtre par Saint-Martin au VIème siècle, Saint Romain est le patron des bateliers et de la ville.
Roland le Preux :
Le 15 août 778, Roland, Gouverneur de la marche de Bretagne, qui commandait l'arrière-garde de Charlemagne, fut attaqué par une troupe de pillards Vascons alors qu'il traversait le défilé de Roncevaux dans les Pyrénées. Au cours du Moyen Âge, la légende de Roland naît et place le tombeau du comte Roland à Blaye, dans l'église Saint-Romain aujourd'hui détruite, mais dont les fouilles archéologiques sont visibles.
Jaufré Rudel :
Troubadour aquitain de langue d'oc, Jaufré Rudel est surnommé le prince de Blaye, ville dont il fut le seigneur. Selon la légende, il aurait entendu parler de la princesse de Tripoli, et en serait tombé amoureux. Ses chants célèbrent « l'amour lointain ». Il serait mort dans les bras de la princesse au cours de la deuxième Croisade.
Duc de Saint-Simon :
Claude de Rouvroy, comte de Rasse puis duc de Saint-Simon fut un favori du roi Louis XIII. C'est en 1630 qu'il est fait gouverneur de Blaye et des châteaux de Saint-Germain et de Versailles. En janvier 1635, il est porté au rang de duc et pair sous le titre de duc de Saint-Simon. Mais il est disgracié en 1636, pour avoir monté une cabale visant Louise de La Fayette, la maîtresse royale. De 1636 à 1643 il est exilé à Blaye.
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban :
Ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français, qui préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières. Expert en poliorcétique, il donna au royaume de France « une ceinture de fer » et fut nommé maréchal de France par Louis XIV. La fin de sa vie fut assombrie par l'affaire de la Dîme Royale, qu'il décida de publier, malgré l'interdiction royale : dans cet essai, Vauban proposait un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » de la fin du règne du Roi Soleil.
Vauban a voulu faire de la France un pré carré, selon son expression, protégé par une ceinture de citadelles. Il a conçu ou amélioré une centaine de places fortes. L'ingénieur n'avait pas l'ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consistait alors à gagner du temps en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Il dota la France d'un glacis qui la rendit inviolée durant tout le règne de Louis XIV -- à l'exception de la citadelle de Lille qui fut prise une fois -- jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, où les forteresses furent démodées par les progrès de l'artillerie.
Douze ouvrages de Vauban, regroupés au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban ont été classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO le 7 juillet 2008.
Marie Caroline Ferdinande Louise de Bourbon :
Princesse des Deux-Siciles, duchesse de Berry, est l'épouse de Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry, fils du futur Charles X, elle est la mère d'Henri d'Artois, prétendant légitimiste au trône de France. Au nom de son fils, elle tente en vain de prendre le pouvoir en France en 1832 en qualité de « régente ». Détenue dans la citadelle de Blaye et soumise à la surveillance la plus rigoureuse, elle accoucha d'une fille devant des témoins désignés par le maréchal Bugeaud à la demande du roi Louis-Philippe qui voulut profiter de l'occasion pour flétrir son honneur aux yeux des légitimistes et discréditer ainsi définitivement la cause du jeune duc de Bordeaux.
Roger Toziny :
Chansonnier et parolier, il est né à Blaye un 24 décembre 1883. Il fut successivement le patron des cabarets "La vache enragée" et "le Caveau des oubliettes rouges" à Montmartre. Il est également auteur d'un recueil de vieilles chansons de France, intitulé "Absence" ou "Les chansons de mon âme".
Abbé Bellemer :
Historien résidant à Blaye. Il est l'auteur de "Histoire de la Ville de Blaye", comme éminente place militaire, paru en 1886 et rééditée en 2003.
Georges Eugène Haussmann :
Couramment appelé le « baron Haussmann » a été successivement sous-préfet du Lot-et-Garonne à Nérac (le 9 octobre 1832), de l'Ariège à Saint-Girons (le 19 février 1840), de la Gironde à Blaye (le 23 novembre 1841), puis préfet du Var (le 24 janvier 1849), et enfin de l'Yonne (15 mai 1850). Préfet de la Seine du 23 juin 1853 au 5 janvier 1870, il a dirigé à ce titre, les transformations de Paris sous le Second Empire en élaborant un vaste plan de rénovation
André Lamandé :
Il est né à Blaye 1886. Ecrivain français, il a notamment collaboré à La Petite Gironde, quotidien de la région Sud Ouest, fondé en 1872, de tendance « républicaine modérée ».
André Lafon :
Poète et romancier blayais, il fut l'ami de François Mauriac.
Paul Raboutet :
Il est né à Blaye le 10 avril 1902. Ayant le goût des choses du passé et très attaché à sa ville natale, il va se battre pendant trente ans, jusqu'à sa mort pour la conservation et la mise en valeur de la citadelle deBlaye .En 1926, en effet, le service des Ponts et Chaussées voulut se servir de la Citadelle comme carrière de pierres.
La démolition commença en 1936. Paul Raboutet, journaliste, conduit alors une campagne de presse sans précédent et obtient l'arrêt de la démolition et le 27 août 1936. La Citadelle est alors classée monument historique.
Lili Damita :
De son vrai nom Liliane Marie Madeleine Carré naît le 10 juillet 1904, à Blaye. Elle commence sa carrière à seize ans, en tant que danseuse dans des cabarets parisiens, puis succède à Mistinguett comme meneuse de revue au Casino de Paris. Au début des années vingt, sous le nom de Damita del Maillo Rojo, puis de Lily Seslys ou Deslys, elle apparaît dans plusieurs films muets français. En 1923, elle devient définitivement Lili Damita dans «La voyante». Par la suite, elle tourne en Allemagne dans plusieurs films. Remarquée par Samuel Goldwyn, elle débarque à Hollywood en 1928 et enchaîne alors les premiers rôles dans plusieurs productionset devient rapidement, avec l'arrivée du cinéma parlant, une des grandes vedettes du studio.
Gervy :
De son vrai nom Yves Desdemaines-Hugon, est un dessinateur de bandes dessinées né à Blaye le 12 mai 1908 et décédé à Périgueux le 16 février 1998. Il est le créateur du personnage Pat'apouf.